Que se cache-t-il derrière le Capital Relationnel ?
« Il n’y a pas de société s’il n’y a pas de relation » Citation de Jiddu Krisnamurti
Chez Hopscotch nous avons l’intime conviction que le capital relationnel des organisations est le levier majeur de leur performance économique.
C’est pourquoi, il y a de cela deux ans, nous avions formulé notre vision dans un manifeste visant à construire et expliquer concrètement ce concept.
Ce n’est pas juste une pseudo martingale inventée par une agence de communication pour cultiver sa singularité. Ce sont des mots empreints de sens avec une définition beaucoup plus précise qu’il n’y paraît.
Si, jusque-là, l’économie était structurée autour des flux financiers et matériels, nous constatons aujourd’hui que le moteur même de celle-ci a changé. Les flux financiers et matériels sont sont rejoints par les flux immatériels, beaucoup plus tangibles qu’ils n’y paraissent : la culture d’Entreprise, la fierté d’appartenance, le portefeuille clients, la stabilité de l’actionnariat, l’accumulation des expériences consommateurs et demain la raison d’être.
Or aujourd’hui, il est de bon ton de parler d’économie digitale en se focalisant sur la transformation digitale des entreprises et des organisations. Seulement, nous en sommes persuadés, les grandes mutations que nous vivons actuellement sont également liées aux transformations sociales, sociétales et environnementales.
Nous estimons alors qu’il est plus juste de dire que nous sommes entrés dans une économie de la relation, formulation théorisée dès 1981 par l’universitaire Maurice Obadia.
Ce changement de paradigme met la relation au cœur de toutes les transformations des entreprises et des organisations. Il se manifeste en observant les entreprises qui mettent en avant leur volonté de se reconnecter avec l’environnement, les populations les plus fragiles et plus globalement avec l’ensemble de ses parties prenantes.
Le livre blanc récemment édité à la suite de la seconde édition du Grand Prix Monster Innovation fait prendre conscience du développement d’initiatives de plus en plus innovantes et ambitieuses en matière de RSE. La tendance est à la co-construction et à l’inclusion du public fragile et plus globalement à l’implication de l’ensemble de l’entreprise dans des actions sociétales.
Auparavant unidirectionnelle et descendante la communication revêt une dimension plus complète basée sur la notion d’échange. Il ne s’agit plus de s’adresser à des cibles selon leurs CSP, il faut dorénavant cartographier ses publics en fonction de communautés d’intérêts. Les marques doivent engager une conversation avec leur public en apportant une contribution utile par des contenus, des événements et donc en transformant leurs relations.
Par ailleurs on constate que de plus en plus d’entreprises sont interpellées sur des problématiques qu’elles n’abordaient pas auparavant. Internet offre à tout citoyen, client la possibilité de donner son avis sur un produit, ses caractéristiques mais aussi sur l’entreprise qui le conçoit ou son dirigeant qui l’incarne. Le citoyen est aussi consommateur, investisseur, salarié, partenaire qui avant de s’engager, se renseigne. Et ce sont les ONG, les associations de consommateurs, les influenceurs… qui sont le plus souvent écoutés. Ainsi chaque partie prenante de l’entreprise peut devenir acteur du débat.
Les entreprises ont pris conscience de l’importance d’entretenir un lien avec ses différents publics. Cette relation est devenue primordiale et sa résultante s’appelle le capital relationnel. Il est l’indicateur de la qualité de cette relation qui se noue entre l’organisation et son écosystème.
Celui-ci a été défini par l’Observatoire de l’immatériel comme une des principales composantes des actifs immatériels d’une organisation avec le capital organisationnel et le capital humain.
Le capital relationnel, le moins connu car le plus difficile à mesurer, devient plus facilement observable avec l’apport de la data.
Au sein du CAC 40, les actifs immatériels représentent 71% de la valeur boursière (dont près de la moitié, 31% du total, non reconnu au bilan) selon le « Profil financier du CAC 40 » publié par Ricol Lasteyrie Corporate Finance, membre du réseau EY, en 2017.
Chez Hopscotch nous sommes convaincus que les organisations qui réussissent sont à coup sûr celles qui se révèlent capables de créer des relations puissantes et durables avec leurs publics. Construire un capital relationnel fort avec ses parties prenantes, devient un gage nécessaire pour toute organisation qui souhaiterait engager une transformation, un développement ou une démarche de progrès et en assurer sa réussite.
Nous avons donc créé le Relation Score, outil de mesure du capital relationnel d’une organisation qui permet à celle-ci d’obtenir un cliché instantané de la qualité de ses relations avec son écosystème. .
Le capital relationnel des organisations recèle de ressources encore inexplorées qui, nous en avons la conviction, participent d’ores et déjà la définition de la raison d’être des organisations.
Benoît Désveaux, Directeur général HOPSCOTCH Groupe